Bof

8 mai 2009

Le jour où j'ai pris mon courage à deux mains et où j'ai repassé la totalité du fin fond de mon bac à linge...ce fut un jour mémorable, car avant d'y parvenir, il a fallu que je range également la petite pièce qui me sert d'entrepôt à trucs chiants à ranger: la table et la centrale vapeur, l'aspirateur merdique et ses trois kilomètres de fils qui s'enroulent partout, les dessus de canapés en bouti impossibles à laver dans ma machine, les sacs poubelle remplis de fringues et de tissus que je veux trier, les piles de tee shirts qui tombent et les serviettes de bains que j'ai fini par empiler sur un coin de valise, parceque dans tout ce bazar, j'arrivais même plus à atteindre leur emplacement de rangement...ce jour donc, où j'ai réussi à atteindre le fond du bac des fringues oubliées, celles dont on n'a pas vraiment besoin, celles que je ne prenait même plus le temps d'aller chercher sous la pile, ce jour là, j'ai découvert que je mn'avais plus rien à me mettre.

Toucher le fond du bac c'était réaliser que non, décidément non, il n'y avait aucune fringue correcte cachée nulle part. que des merdes! Des pantalons tachés, trop grands, avec les bas de jambes effilochés, déteints, pourraves.

Mais je les ai repassés et empilés proprement. yen a au moins 10. un beau tas de merde. et plein de tee shirts de merde assortis. dans le même état.

Ce jour là j'ai pris conscience que travailler l'argile ça n'inspirait pas à la coquetterie.

Mais j'ai pas du tout envie d'aller perdre du temps dans les magasins. essayer des fringues neuves ça me désespère. voir ce que je suis devenue, dans le miroir d'une cabine d'essayage ne me donne pas envie de me faire plaisir. je trouve tout moche et cher. acheter un pantalon à ma taille en ce moment c'est m'avouer que je n'ai pas l'intention de maigrir. le prendre une taille au dessous c'est être optimiste, mais est ce que je vais tenir mon "engagement". je suis restée plus de 2 ans avec un jean acheté trop petit. mais le jour où j'ai (enfin) pu rentrer dedans, ce fut jouissif.

Bon, en attendant, j'ai envie de rien. Je remets mes fringues moches. bien repassées.